Louis Vicat invente le ciment artificiel en 1817 à l’occasion de la construction d’un pont entre Souillac et Lanzac sur la Dordogne dans le Lot.
Sa construction du pont va durer plus de dix ans, les finances de l’Etat sont alors absorbées par les guerres napoléoniennes. Cela laisse du temps à Louis Vicat pour trouver une solution au problème de la faible qualité des chaux alors utilisées. Il mène ses recherches dans sa modeste maison de Souillac.
En 1817, Louis Vicat publie un article dans les Annales de chimie, une revue savante, dans laquelle il formule sa découverte sur les lois de l’hydraulicité des chaux, c’est à dire la capacité d’une chaux à faire prise sous l’eau. Cette découverte repose sur la cuisson d’une juste proportion de calcaire et d’argile. Elle est validée en 1818 devant un jury de l’académie royale des sciences composé d’éminents savants, Messieurs Girard, Prony et Gay-Lussac. Elle ouvre la voie à la fabrication industrielle du ciment artificiel. Le ciment est le nom donné par la suite à ce que Vicat appelle dans sa découverte « les chaux surcuites ». Louis Vicat choisit de ne pas déposer de brevet car il s’estime redevable à la collectivité de son parcours académique et scientifique.
Louis Vicat consacre sa vie à partir de 1817 à la science du ciment, ce qui lui valut une reconnaissance nationale et internationale. Il entre à la prestigieuse Académie des Sciences en 1833.